présentation

La littérature n'a pas d'autre destination ni d'autre destin que d'appartenir à toute l'humanité. Ben Okri.

samedi 31 décembre 2011

BONNE ANNEE 2012 !



Comme je pars dans une petite heure passer les fêtes de la saint Sylvestre dans la Nord, je vous souhaite à tous amis et lecteurs une très bonne année 2012. Qu'elle vous apporte joie, amour et prospérité ! Et pleins de livres....

vendredi 30 décembre 2011

LA COMPAGNIE NOIRE tome 1, Glen Cook



Résumé Éditeur : 


Depuis des siècles, les traditions et souvenirs de la Compagnie noire sont consignés dans les présentes annales. Depuis des siècles, la troupe se loue au plus offrant et les batailles qu'elle a livrées ont déjà rempli maints volumes. Jamais pourtant elle n'aura traversé de période aussi trouble. Entrée au service de la Dame et de ses sorciers maléfiques, la Compagnie participe à l'une des plus sanglantes campagnes de son histoire. Les combats incessants, la magie noire qui empuantit l'air, bientôt les hommes tombent comme des mouches, et ceux qui restent debout commencent à se demander s'ils ont choisi le bon camp.  Ce sont des mercenaires, ils sont dépravés, violents et ignares, sans foi ni loi, mais même eux peuvent avoir peur, très peur...


Mon avis :


Je ne me permettrais pas de critiquer ce livre car je ne l'ai pas lu entièrement. Marmotte me l'a choisie pour un challenge et je désirais le découvrir.
Donc je vais faire un petit billet pour tenter d'expliquer les raisons de mon abandon.
Premièrement, je n'ai pas compris grand chose à ce que j'ai lu ( une centaine de pages environ ). Je suis restée complètement en marge de l'histoire qui se déroulait sous mes yeux. Je pense qu'il faut être initié à la Fantasy pour entrer facilement dans l'univers de la Compagnie Noire. Aucune explication des décors, des personnages ni de l'ambiance générale. On se retrouve face à des guerriers, des batailles...sans comprendre comment on est arrivé là. Le style est aussi très spécial. L'écriture est franche mais trop "parlée". Les personnages discutent entre eux mais il arrive souvent au lecteur de se demander " mais à qui parle-t-il ?".
Bref, après une tentative de m'imprégner de cette histoire guerrière et très masculine, j'ai fini par refermer le livre en me disant tout simplement : "C'est juste pas pour moi !"




mardi 27 décembre 2011

MOI, LUCIFER, Glen Duncan



Résumé Editeur :

Prisonnier ( par la volonté de Dieu ) du corps d'un écrivain fraîchement suicidé et chichement membré, Moi, Lucifer, Ange Déchu, Porteur de Lumière, Prince des Ténèbres, de l'Enfer et de ce Monde, Seigneur des Mouches, Père du Mensonge, Suprême Apostat, Tentateur, Antique Serpent, Séducteur, Accusateur, Tourmenteur, Blasphémateur et, sans conteste possible, Meilleur Coup de l'Univers Visible et Invisible ( demandez à Ève, cette petite garce ), j'ai décidé - ta-daaah ! - de tout dire.
Tout ? Presque. Le funk. Le swing. Le boogie. Le rock. C'est moi qui ai inventé le rock. Si vous saviez tout ce que j'ai inventé : la sodomie, bien sûr, la fumette, l'astrologie, l'argent...Bon, on va gagner du temps : tout, absolument tout ce qui vous empêche de penser à Dieu. C'est à dire à peu près tout ce qui existe.


Mon avis :

Excellent, drôle et intelligent !
Jésus ( appelé Fiston par Lucifer ) a eu le droit à son livre. Alors pourquoi pas Lui ! Toujours dans l'ombre,  il tente de revendiquer son droit à la liberté !!! Son combat contre Papy ( Dieu ) est son but ultime.
Quand il se retrouve prisonnier du corps d'un écrivain suite à un pacte signé avec Dieu, il profite de l'occasion pour s'adresser aux Hommes pour leur donner Sa version de l'histoire, de Son histoire. 
Lui, Lucifer, Porteur de Lumière n'a pas toujours été l'Abominable. Non, il était parmi les anges, il chantait les louanges de son Créateur. Mais ça ne lui a pas suffit. Il s'est mis à réfléchir et à se poser des questions sur son existence. Penser que la vie pourrait être différente sans Papy ( Dieu ), faire autre chose que vivre pour lui, être libre quoi ! C'en était trop pour le Créateur, il répudie Lucifer et quelques uns de ses nouveaux disciples et les chasse du ciel. Commence alors pour Lucifer une croisade qu'il n'abandonnera jamais : prouver à Papy que les Hommes peuvent vivre détacher de son emprise...
Sa confession va heurter plus d'une oreille pieuse. Il va tout dire, tout ce qu'il a gardé au fond de lui depuis des millénaires. Rien ne sera épargné !!! il veut qu'on sache tout de son histoire, sa chute, son existence dans les ténèbres, sa rancœur contre Papy et son Fiston, ses défaites et ses victoires. Tout !!!
Le speech d'enfer du prince des ténèbres va décoiffer !!!! Il y a tellement de choses que son récit est à cent mille volts. Son parcours est tellement rempli qu'il chevauche les chevaux de l'apocalypse pour nous raconter sa Vérité !
C'est hilarant, dérangeant, complètement décalé et pourtant si intelligent.
Glen Duncan nous offre dans ce roman caustique et dépotant, une vision différente de la Religion, et une réflexion sur les conséquences de la vie moderne sur la foi chrétienne.

Bref, lisez Moi, Lucifer, la biographie trash du Père du Mensonge. Vous ne serez pas déchus ! ....heu déçus ( Désolée, ma langue a fourchu.....fourché !!! Vade retro Satanas....)





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dimanche 25 décembre 2011

SWAP LECTURE, THE ET CHOCOLAT 2ème Edition




Pour la deuxième édition du Swap Lecture, thé et chocolat organisé par Marmotte, c'est Angelebb qui a souhaitée être mon binôme.
Ayant été chercher le colis qu'elle m'a préparée, hier matin, c'est tout naturellement à minuit, que j'ai ouvert les cadeaux. Je suis restée bouche bée lorsque j'ai découvert son contenu. Je suis touchée et comblée par les attentions d'Angelebb. Elle m'a littéralement couvert de surprises.
Mais le mieux est de vous le montrer en images : 







Et ce n'est qu'un léger aperçu de toutes les douceurs et plaisirs...




Et voici la multitude de cadeaux sortie de la boîte !!!!! J'avais le vertige...




Après plusieurs heures d'attente, j'ai enfin découvert les superbes cadeaux qu'Angelebb m'a choisie !!! Je te remercie très chaleureusement pour toutes ces belles choses ! Je suis plus que comblée. Merci, merci et encore merci.



Alors j'ai eu : 


- 5 livres : 

L'arbre de Noël de Michel Bataille ( issu de ma Wish-list ) : je suis émue par ce choix, cette histoire est tellement touchante et représente pour moi le véritable esprit de Noël
L'Arche de Noël de Romain Sardou : j'adore Sardou !!!
Fractures de Franck Thilliez ( issu de ma Wish-list ) : un moment d'angoisse en perspective
Déchirures de Sire Cedric ( issu de ma Wish-list ) : je vais me régaler ! je le recherche sur le net depuis pas mal de temps
L'oeil de Caine de Patrick Bauwen ( issu de ma Wish-list ) : il parait qu'il est excellent !! J'ai hâte de savoir


- Une boîte à thés remplie de thés diverses : thé vert, thé anglais, thé aux fruits... j'ai de quoi passer des moments de lecture savoureux


- Une fondue au chocolat : pour des desserts gourmands en famille ou entre amis


- Un coffret beauté au Thé des vignes : j'adore !!!


- Un petit livre de recettes consacré au Nutella : la bible des grands gourmands !!!!


- Une boîte de délicieux chocolats Peyrerol : déjà goûté et je peux vous dire qu'ils sont succulents

- Des papillotes chocolat qu'on a mangé en attendant l'ouverture des cadeaux !


- Trois marque-pages dont deux fait main

- Et une jolie carte faite par la fille d'Angelebb : elle est magnifique !!!!


Joyeux Noël à toutes et à tous....

samedi 17 décembre 2011

LES DECHAÎNES, Flo Jallier



Résumé Éditeur :

En 1872 à la Martinique, Amélia, fille d'esclave, rêve qu'elle peut être libre d'aimer. En 2010 à Paris, Marie-Jo ne rêve plus depuis longtemps. Pourtant, ce matin, elle croît en tout : en la vie, en l'amour, et la vie croît en elle. De 1872 à 2010, quatre générations d'héroïnes qui portent en elles la même soif de liberté et les mêmes désirs.


Mon avis :

Comment vous parler de ce livre, simplement avec des mots, alors qu'il se ressent avec le cœur...
Bercées de rêve, d'amour et de liberté, les femmes de ce roman nous ouvrent leurs cœurs et leurs âmes rongés par un secret destructeur.
Tout commence par l'amitié d'Amelia et Thibault en 1872 en Martinique. Deux enfants, âmes sœurs, unis par des liens très forts et séparés par des codes sociaux. Oui, Amelia est noire. Elle est la fille de la cuisinière de la famille De la Bauterie. Thibault est le fils, l'héritier, des De la Bauterie. Il est le fils du Maitre. Et en tant que tel, il ne doit pas côtoyer les "nègres". Ce n'est pas convenable. Pourtant Thibault voit les choses différemment. Pour lui, ces gens sont pleins de ressources, riches de savoir qu'il souhaite découvrir. Il rejette les protocoles des adultes.
Il grandit donc auprès Amelia et des siens et, à l'adolescence nourrit des sentiments profonds pour la jolie jeune fille qu'est devenue son amie. L'attirance étant réciproque, ils découvrent ensemble les joies de l'Amour. Quand leurs parents apprennent leurs agissements, tout est fait pour les séparer définitivement. La mère d'Amelia ne peut plus se taire et avoue à l'amoureuse un terrible secret.
De ce jour, la jeune fille fait le vœu de ne jamais rien dire à Thibault, de l'aimer avec son cœur mais plus jamais avec son corps.
La vie les sépare donc. Thibault, fou d'amour et blessé dans son âme part pour la France.
Les années passent, mais l'histoire d'Amelia et Thibault continue  à hanter leurs proches.
En 1944, la nièce de Thibault De la Bauterie va subir les conséquences de cet Amour étouffé en Martinique, ainsi que sa fille par la suite, dans les années 70 et pour finir sa petite fille de nos jours.
Quatre générations de femmes vont vivre enchaînées par un secret jamais avoué. Un secret d'Amour !
Ce roman de Flo Jallier est bouleversant, chargé d'une émotion très forte. En entrant dans la vie d'Amelia et Thibault c'est notre sensibilité que nous laissons déferler. Ces personnages simples et pourtant si entiers sont tellement attachants, touchants. Les pages se tournent vite car nous voulons savoir, espérons de tout notre coeur, que tout va bien finir. C'est bien plus complexe ! L'Amour peut être parfois un poids trop lourd à porter...
Pourtant classé dans la littérature jeunesse, ce roman est très riche et vraiment complet. Il est rare de trouver une telle construction et un tel travail dans ce genre de livre. L'écriture de Flo Jallier se module en fonction des différentes époques visitées, les dialogues se lisent en langue locale sous-titrés ( le créole pour l'épisode en Martinique, l'allemand sous l'occupation ). Cela donne de la profondeur et du réalisme. On s'y croirait vraiment !! Les personnages sont très bien travaillés, décrits avec minutie.

Bref, ce roman est un véritable coup de coeur ! Même si je ne partais pas avec autant d'enthousiasme, c'est le coeur gros que j'ai fermé ce livre. Je désirais encore écouter et vivre l'histoire d'Amelia et Thibault De la Bauterie.

Je remercie chaleureusement les Editions Sarbacane et Babelio pour ce partenariat.


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mardi 13 décembre 2011

LE HAUT-LIEU et autres espaces inhabitables, Serge Lehman



Résumé Éditeur :


Un grand appartement oublié de l'île Saint-Louis dont les portes et les pièces disparaissent les unes après les autres...
Un bureau secret du ministère de l'Intérieur chargé d'explorer la banlieue parisienne pour y trouver les preuves de l'existence de Dieu...
Une entreprise géante qui fait surveiller ses employés par des espions semi-invisibles...
Une ville construite à partir d'oeuvres d'art franco-allemandes et menacée par l'intrusion d'un monstre appelé "le Charbonnier"...

Six histoires étranges, drôles, tragiques, métaphysiques. Six plongées dans l'abîme pour découvrir ce qui se cache de l'autre côté de la réalité. A mi-chemin entre Jules Verne et Jorge Luis Borges : bienvenue dans le monde de Serge Lehman.


Mon avis :

Ce livre se compose de six nouvelles différentes de par le style, le genre et la taille. Il permet de découvrir le monde de Serge Lehman dans sa globalité. Le point central de ses nouvelles est l'étrangeté.
Même si toutes ses histoires sont bien écrites, elles ne m'ont pas toutes intéressées. Certaines sont trop courtes, d'autres trop étranges mais dans l'ensemble elles ont su titiller ma curiosité de novice de la science-fiction.


La première histoire, Le Haut-lieu ( celle qui donne le titre de cet ouvrage ), est la plus prenante. Sa longueur et son contenu permettent au lecteur d'entrer dans un univers aux frontières du fantastique. Cet appartement en apparence très chic et coquet est en fait un gigantesque piège. L'angoisse et la peur va prendre doucement le lecteur et lui offrir un moment d'inquiétude savoureux. Cette histoire fait un peu penser à la série "La quatrième dimension".

La seconde, Le gouffre aux chimères, m'a laissée perplexe. Le thème aurait pu donner lieu à une histoire complètement délirante mais j'ai trouvé que le fond manquait de matière. On survole un épisode mais on n'entre pas entièrement dans une histoire. Bref c'est pas très clair !

La troisième, La chasse aux ombres molles, est la plus courte des histoires. Quel dommage ! "Des espions semi-invisibles surveillant tous les employés d'une gigantesque société" ouvrait une porte sur un petit thriller futuriste. Je suis restée sur ma faim car il ne se passe quasiment rien : explication du sujet puis mot de la fin...C'est trop peu. J'aurais aimé un peu plus de développement, d'action.

Là, j'ai un peu dérapé et je n'ai pas tout compris :

La quatrième, Superscience, dépeint une ville construite à l'image des oeuvres d'art franco-allemandes. Jusque là pas trop de problème. Il est question ensuite d'une espèce de monstre ( née de la conscience du personnage principal, si j'ai bien suivi. C'est pas sûr ! ) qui fait je ne sais pas quoi ??? Bref, j'ai tenté de relire certains passages, espérant y comprendre quelque chose mais rien à faire, j'ai pas compris !

La cinquième, Origami, a été aussitôt lue, aussitôt oubliée !!! On ne sait pas du tout où l'auteur veut en venir.

Et, cerise sur le gâteau, mon cerveau s'est complètement retourné...

La sixième, La régulation de Richard Mars, s'apparenterait volontiers à un conte philosophique à la sauce Science-fiction. On se retrouve dans un monde parallèle où notre personnage principal devient Dieu. Il n'est plus fait de chair et de sang, il est le cosmos. S'ensuit toute une réflexion sur qui est Dieu et à quoi sert-il ?
Étant aussi longue que la première nouvelle de ce recueil, elle permet à l'auteur de développer son sujet et d'intéresser plus en profondeur le lecteur. Même si nous entrons dans de la pure Science-fiction, ambiance et termes spécifiques à ce genre, il est possible de puiser l'essentiel du texte et de se sentir happé dans ce monde d'une étrangeté cosmique !


Le Haut-Lieu et autres espaces inhabitables ne m'a pas transcendée mais a éveillé ma curiosité. Le monde de la science-fiction est fait de multiples ramifications où chacun peut trouver son bonheur. Ce genre de recueil permet au lecteur de découvrir un auteur et aussi de découvrir son univers dans son ensemble, le bon et le moins bon.

Je remercie les Editions Folio/SF et Livraddict pour ce partenariat.



Le haut-lieu : Et autres espaces inhabitables
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samedi 10 décembre 2011

FAHRENHEIT 451, Ray Bradbury




Résumé Éditeur :

451 degrés Fahrenheit représentent la température à laquelle un livre s'enflamme et se consume. Dans cette société future où la lecture, source de questionnement et de réflexion, est considérée comme un acte antisocial, un corps spécial de pompiers est chargé de brûler tous les livres dont la détention est interdite pour le bien collectif.
Le pompier Montag se met pourtant à rêver d'un monde différent, qui ne bannirait pas la littérature et l'imaginaire au profit d'un bonheur immédiatement consommable. Il devient dès lors un dangereux criminel, impitoyablement pourchassé par une société qui désavoue son passé.



Mon avis :

Fahrenheit 451 est considéré aujourd'hui comme un classique de la science fiction. Pourtant ce roman m'a laissé un sentiment de vide et d'incompréhension. Attendant un moment fort, vu la notoriété de Ray Bradbury, c'est avec avidité que je me suis lancée dans cette aventure. Et là, la douche froide. Dès les premières phrases, l'écriture et le style me dérangent. Très froid,  trop plat, voire impersonnel. Les mots s'alignent, se suivent sur les pages, mais ne m'atteignent pas. Même plus, ils finissent par m'agacer.
Le thème abordé est pourtant très intéressant. Que serait la vie dans une société privée de sa culture et de sa littérature ? Cette société future inventée et décrite par Ray Bradbury fait peur car elle n'est aujourd'hui pas très éloignée de notre société actuelle. La recherche effrénée des plaisirs futiles et immédiats, le besoin de consommer rapidement et sans trop de réflexion...on y est presque ! Ce contexte aurait dû me passionner, m'indigner, me mettre dans tous mes états. Pas du tout, je suis restée un spectateur passif, au bord de l'ennui.
Montag m'est apparu pathétique et banal. Son monde, ses pensées m'ont laisser un goût amer. Bref, il m'a agacée au plus au point !
Je suis déçue d'être passer à côté de l'enthousiasme des nombreux lecteurs qui ont encensé ce roman.
En bref, j'ai vu, l'ai lu mais je ne suis pas convaincue ! Désolée....

Ce livre a été lu dans le cadre d'une lecture commune. Retrouvez les avis des autres lecteurs : Kactusss, Aaliz, Tchae, InkofmyLife, Mack, Namira, Blackwolf, Angelebb, Nane42, StupidGRIN, Marmotte, Karya, Stephy21, adorelire9, Luna, Bavardelik, Sollyne, Livraison, Toons, Mayella, Chtitepuce, Felina.











Fahrenheit 451
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mardi 6 décembre 2011

LA JEUNE FILLE SUPPLICIEE SUR UNE ETAGERE, Akira Yoshimura



Résumé Éditeur :

La jeune fille suppliciée sur une étagère suivi de Le sourire des pierres
Elle a seize ans, elle vient de mourir. Allongée sur un tatami, elle voit deux hommes arriver et offrir de l'argent à ses parents. Par-delà la mort, elle observe alors ce qu'il advient de son corps vendu à la science.

Eichi et Sone se retrouvent par hasard. Voisins dans l'enfance, ils vivaient près d'un cimetière ouvert à tout vent, un fantastique terrain de jeux où ils faisaient parfois de terrifiantes découvertes. Mais Sone a déménagé à la mort de son père et personne n'a su ce qu'il est devenu...

Deux magnifiques récits à travers lesquels Yoshimura fait preuve d'une remarquable modernité d'écriture. Pour aborder le thème de la mort sans jamais se laisser gagner par le sinistre ou le morbide, il atteint une pureté de style dont la sonorité cristalline fait écho à l'étrangeté de son univers.



Mon avis :

A travers ces deux récits, Akira Yoshimoura nous ouvre une porte sur les rites funéraires japonais. Rassurez-vous de suite, il n'est pas question de longues descriptions des rituels anciens mais plutôt d'une mise en situation du parcours sinueux des âmes.
Écrits à la manière de contes macabres, mais non morbides, nous suivons le chemin d' âmes en peine.
La jeune fille suppliciée sur une étagère aborde le repos de l'âme. La jeune fille, âgée de seize ans, meurt subitement d'une pneumonie aigüe. Sa famille, étant plus que modeste, prend la décision de vendre son corps à la science. Elle est donc rapidement emmenée à l'hôpital pour le prélèvement d'un grand nombre de ses organes ( voir plus...). Elle n'a donc pas eu droit à la cérémonie traditionnelle funéraire importante pour l'âme des défunts. Selon le rite, l'âme doit être accompagnée, à l'aide de gestes et de mots précis, pour accomplir le chemin vers la réincarnation. Si les différentes étapes ne sont pas suivies correctement, l'esprit ne quitte pas le monde des vivants. Il reste près de son enveloppe corporelle et refuse la mort. La jeune fille va donc se retrouver coincée et va vivre toutes les manipulations subies par son corps. Elle verra toutes les étapes de la dissection et ne trouvera jamais le repos...
Le sourire des pierres est plus ancré sur les tourments de l'âme des vivants et la quête du repos par la mort.
Sone et Eichi étaient amis d'enfance. Au décès de son père, Sone quitte le quartier de son enfance et disparait pendant de longues années. En mourant, le père de Sone laisse une grande blessure dans l'âme de son fils. Il faut dire que sa mort n'a pas été naturelle. Il s'est suicidé en entrainant dans son geste désespéré, sa jeune maîtresse. Sone est hanté par cette fuite dans la mort.
Lorsqu'à l'université Eichi retrouve son ami, il ne le reconnait pas. Il le trouve très étrange, mystérieux. Mais il le fréquente quand même en espérant ne pas faire une grosse erreur. Quand Sone se présente à la sœur aînée de Eichi, une jeune femme bannie par sa belle famille pour cause de stérilité, c'est trop tard. Eichi se rend compte de la fatalité de cette rencontre.
La poésie et l'émotion se dégagent de ces récits. Étrange... me direz-vous?  La mort n'est pas un sujet prêtant à l'émotion ! Tout l'art de Akira Yoshimura réside dans son écriture. Il mêle la douceur et la douleur pour troubler ses lecteurs. Il est vrai que le Japon est l’emblème de la dignité et de l' humilité. Cela ce ressent dans ce recueil.
Je tiens particulièrement à souligner le travail de traduction remarquable. L'empreinte japonaise est retranscrite de manière excellente. Je ne suis pas une grande adepte de la littérature japonaise mais le Japon est un pays que j'aime beaucoup. Leurs traditions, leur mode de pensée...est un exemple pour moi.

Merci Isallysun pour m'avoir permis, grâce au challenge "choisir la prochaine lecture de sa PAL" de sortir ce livre de ma monstrueuse PAL ( pile de livres à lire ). J'ai passé un moment très intense et étrange en compagnie de personnages singuliers et touchants.
Et merci aussi à Lizouzou de m'avoir offert ce livre lors du Swap Spring livr@book.
De plus il rentre dans le cadre du challenge ABC Babelio !!! Mais c'est cool ça...






La jeune fille suppliciée sur une étagère suivi de Le sourire des pierres
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