présentation

La littérature n'a pas d'autre destination ni d'autre destin que d'appartenir à toute l'humanité. Ben Okri.

mardi 27 septembre 2011

PARTENARIAT : FOLIO / LIVRADDICT

Chaque vendredi, Livraddict propose des partenariats riches et variés. J'ai eu la chance d'être sélectionnée pour les Editions Folio/policier.
Je viens de recevoir Le sixième commandement de William Muir.

Un roman policier qui traite de la peine de mort, vous vous doutez bien que je ne pouvez pas passer à côté.
Voici un petit aperçu :



"Vous avez bel et bien voté il y a deux ans au référendum concernant la peine de mort. Vous avez voté en sa faveur et vous saviez que vous pourriez à un moment quelconque être appelé à intervenir au cas où une éxecution aurait lieu." Jusqu'à ce qu'il soit convoqué au ministère de la Justice, William Riley menait une petite vie tranquille, sans grand intérêt : il s'occupait de sa fille un week-end sur deux, allait au pub avec son meilleur ami, faisait des rencontres d'une nuit...Et soudain, coup de tonnerre : il doit participer à la pendaison d'un meurtrier ! Riley, pour la première fois de sa vie, va devoir affronter les conséquences des ses actes.


A bientôt pour une chronique détaillée...

dimanche 25 septembre 2011

CHALLENGE ABC CRITIQUES BABELIO 2012

Bon, je vous l'accorde l'année 2011, j'ai complétement foiré mon challenge. Je dois avoir lu 5/26 livres. C'est pitoyable ! Mais comme le dit si bien Coubertin : L'important est de participer.
Alors sans aucune honte, je remets ça pour 2012 :

A : Raphaël ALBERT : Avant le déluge
B : Ray BRADBURY : La foire des ténèbres
C : Emmanuel CARRERE : L' adversaire
D : John DARNTON : Le mystère néandertal
E : James Ellroy :
F : Arthur FRAYER : Dans la peau d'un maton
G : Bob GARCIA : Le testament de Sherlock Holmes
H : Elizabeth HAYNES : Comme ton ombre
I : John IRVING : Une prière pour Owen
J : Thierry JONQUET : Ad vitam aeternam
K : Stephen KING : Duma Key
L : Iny LORENTZ La catin tome 1
M : Pierre MAGNAN : La maison assassinée
N : Kem NUNN : Surf city
O :
P : Douglas PRESTON : Le monstre de Florence
Q : Michel QUINT : Max
R : Omar RADDAD : Pourquoi moi ?
S : Michel SARDOU : Et qu'on n'en parle plus
T : Jean TEULE : Longues peines
U :
V : Jules VERNE : Les révoltés de la "Bounty"
W : Richard WRIGHT : Black boy
X :
Y : Akira Yoshimura : La jeune fille suppliciée sur une étagère

Z :


J'espère que je ferais mieux cette année. Et puis si ce n'est pas le cas, je vais m'amuser !!!


samedi 24 septembre 2011

PARTENARIAT : MASSE CRITIQUE DE BABELIO


J'ai participé, comme chaque fois, à l'opération " masse critique " organisée par Babelio. Cette fois-ci, j'ai été sélectionné pour le livre PARADOXIA : journal d'une prédatrice de Lydia Lunch, réédité en 2011 aux éditions Au Diable Vauvert.
Je viens de le recevoir et vous propose un petit aperçu de cette biographie "trash" :




"Innocents, coupables, victimes, agresseurs : un seul corps. Tout en elle. Campée sur ses deux jambes, elle écrit comme elle est : elle cogne, et ça fait un bien fou.[...] Ce qui est extraordinaire, ce n'est pas l'inceste, la prise de risque, les assassins, les grandes villes la nuit quand on est une petite lascive d'à peine 15 ans, l'argent volé et les drogues dures, la vitesse et les baises animales. C'est ce qu'elle en a fait. Paradoxia."
Virginie Despentes

A bientôt pour une chronique détaillée...

mardi 20 septembre 2011

LA PLANETE DES SINGES, Pierre Boulle



Résumé Éditeur :

Au XXXe millénaire, un couple, Jinn et Phyllis, parcourent le cosmos. Lors d'un voyage, ils aperçoivent une... bouteille dérivant dans l'espace. Elle contient le manuscrit d'un explorateur qui a découvert une planète dont les singes sont l'espèce dominante et où les êtres humains sont chassés comme du gibier et réduits à l'état d'animaux de laboratoires. Paradoxe que Boulle exploite tout au long du récit, à la manière d'un conte philosophique, pour observer les travers de nos sociétés.


Mon avis :

La planète des singes de Pierre Boulle est le point de départ d'une saga cinématographique très célèbre. Le dernier en date est d'ailleurs sorti il y a peu au cinéma. Alors comment passer à côté du roman d'anticipation qui l'a inspirée.
Connaître la véritable histoire de cette planète qui à l'inverse de la Terre est dirigée par des singes. Ils sont la race dite supérieure, l'homme est relégué au rang de simple gibier, un animal en somme. Lorsqu'Ulysse, journaliste parti pour une expédition interstellaire, arrive sur cette planète, il découvre avec effroi le sort des hommes. Il est surtout déstabilisé par la vision de singes se comportant presque comme des humains. Pour lui, être intelligent et raisonné, cette situation est absurde et impossible. Comment des singes peuvent diriger un monde et les hommes n'être que des animaux. C'est inconcevable pour son esprit de terrien. Il tente d'abord naturellement de communiquer avec les Hommes mais il se rend vite compte qu'ils sont primaires et dénués de raison. Il va donc essayer de se faire reconnaître par les singes. Leur prouver qu'il est d'ailleurs et que de là où il vient, les humains parlent et ont une conscience très développée.
Pierre Boulle nous offre une vision en négatoscope de notre société. Nos comportements, notre sentiment de supériorité, nos règles et notre façon de vivre...Il les attribue à une race, qui dans nos esprits est inférieure à nous. Face à cette situation, il met un homme qui vit de cette façon et lui fait peu à peu prendre conscience des erreurs que commettent ses semblables. C'est drôle de se voir au travers d'autres et de se dire que leur façon d'agir est mauvaise alors que nous ne faisons pas mieux. L' Homme face à lui-même.
L'auteur décortique soigneusement les comportements humains et les façonne à la mode simienne. Ulysse découvre donc une société faite de castes : les chimpanzés, les gorilles et les orang-outans. Chaque espèce a un rôle prédéfini, et doit s'y tenir. Ils sont très portés sur la science et le besoin de connaitre leurs origines. Pour leurs expériences, ils utilisent bien évidemment les hominidés. Tiens tiens, ça me rappelle étrangement quelque chose ! Pas vous ?
Ils marchent comme les hommes, ils parlent comme les hommes, ils s'amusent comme les hommes...pourquoi ? Peut-être y a-t-il une explication logique à tout ceci.

Bref, ce livre est un roman d'anticipation, mais aussi un conte philosophique. L'auteur dépeint un futur qui n'est autre qu'une représentation de notre société et de ses travers. Il bouscule le lecteur humain que nous sommes en mettant à notre place notre plus proche cousin, le singe. Il nous met face à nos erreurs et notre bêtise pour nous confronter à notre réalité : notre plus gros défaut, croire que nous sommes supérieurs et invincibles.
Si notre fin était programmée ? Serait-ce notre faute ou la juste suite de l'évolution ?

Je pense sincèrement que ce roman devrait être au programme des lectures scolaires. Il est très bien écrit, divertissant mais surtout très enrichissant. il donne matière à réflexion et mérite vraiment d'être étudié en profondeur. Il apporte beaucoup de réponses sur l'humanité et sur notre société.




La Planète des singes
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dimanche 18 septembre 2011

LES JEUNES FILLES ET LA MORT, Michael Genelin



Résumé Editeur : 

En plein cœur de l'hiver, sur une autoroute verglacée de Slovaquie, un minibus achève de flamber...Six jeunes femmes ont péri dans l'accident. Le commandant Jana Matinova reconnaît l'une d'entre elles, prostituée  Bratislava...Ce qui paraît une banale affaire est en réalité le point de départ d'une enquête dans les méandres terrifiants du trafic d'êtres humains.
Pour résoudre cette enquête, Jana Matinova parcourra l'Europe-de Kiev à Strasbourg en passant par Vienne-à la recherche d'un tueur impitoyable déterminé à retrouver une jeune femme russe qu'il veut détruire...

Mon avis :

Les partenariats permettent de faire des découvertes d'auteurs ou de genre. Marabout a proposé sur Livraddict ce roman de Michael Genelin. Une enquête policière en Europe de l'Est, une histoire de trafic d'êtres humains, le tout écrit par un homme au fait de son sujet. Michael Genelin a été consultant du Département de la Justice en Europe centrale, en Afrique et en Asie, puis conseiller du ministère de la Justice slovaque. Ce sujet  ne pouvait qu'attiser ma curiosité.
Jana Matinova, enquêtrice en Slovaquie est appelée sur un accident de la route spectaculaire. Un van a quitté l'autoroute et flambe. Les passagers, au nombre de sept, sont tous morts. En cherchant l'identité des victimes, Jana reconnaît une des jeunes filles. Elle se prostitue à Bratislava. En policier aguerrie, elle ne croit pas à l'accident, mais au meurtre.
Ses doutes sont vite confirmés et la voici embarquée dans une affaire beaucoup plus complexe qu'elle n'y parait. Elle va être confrontée aux grands caïds du trafic d'êtres humains.
Ses investigations vont l'emmener aux quatre coins de l'Europe. Elle va découvrir toutes les ramifications de ce trafic et la complexité de son organisation.
Toute l'originalité de ce roman policier est dans sa construction. Nous ne sommes pas face à un profil classique du genre, l'intrigue est plus profonde et empreinte de l'histoire d'un pays. La Slovaquie a vécu très longtemps sous le régime communiste. Par flash-back, nous retraçons l'histoire personnelle du commandant Matinova. Son mari est une des victimes de ce régime dictatorial. Son expérience apporte à son personnage une dimension plus grande. Le fonctionnement de la police est conditionnée par des  années de pratiques idéologiques très dures qui engendrent corruption, magouille et  trahison...
C'est dans ce contexte particulier que notre commandant doit démêler les fils d'une enquête compliquée.
Grâce à la maitrise de l'auteur, l'histoire est crédible, réaliste et très bien documentée. Les personnages ont des personnalités et des rôles clairs et les éléments sont placés intelligemment.

Bref, plus qu'un roman policier, l'auteur nous offre la vision d'une Europe de l'Est encore meurtrie par les affres du communisme et profondément blessée par une idéologie qui s'est efforcée à nier les originalités et les aspirations naturelles de l'humanité.

Je remercie les éditions Marabout et Livraddict pour ce partenariat.





Les jeunes filles et la mort
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mardi 13 septembre 2011

LES HEURES LOINTAINES, Kate Morton



Résumé Éditeur :


Tout commence par une lettre égarée pendant près d'un demi-siècle et qui ne parviendra que bien des années plus tard à sa destinataire...

Lorsqu'elle reçoit un courrier en provenance du Kent qui aurait dû lui arriver cinquante ans auparavant, Meredith Burchill révèle à sa fille Edie un épisode de sa vie qu'elle avait gardé secret jusqu'alors. En septembre 1939, comme beaucoup d'autres enfants, Meredith avait été évacuée de Londres et mise à l'abri à la campagne. Recueillie par des aristocrates du Kent dans le château de Milderhurst, elle était devenue l'amie de l'excentrique et talentueuse Juniper, la cadette de la famille.
Pourquoi Meredith a-t-elle dissimulé son passé à sa propre fille ? Et pourquoi n'est-elle pas restée en contact avec Juniper, devenue folle après avoir été abandonnée par son fiancé ? Afin de reconstituer le puzzle de son histoire familiale, Edie se rend au château de Milderhurst dont les vieilles pierres cachent plus d'un secret.


Mon avis :

" Murs anciens qui chantent les heures lointaines. "
Les murs du château de Midelhurst chanteraient plutôt une complainte bien funeste. Cinq femmes que le destin va réunir par une simple lettre qui n'arrivera à sa destinataire que cinquante ans plus tard.

On entre dans ce roman de Kate Morton par une porte dérobée. Meredith Burchill va être confrontée à un passé qu'elle avait enfoui secrètement en elle. Blessée par cette épisode de sa vie, elle s'était tu sur son évacuation de Londres, pendant la seconde guerre mondiale, mais une lettre égarée va rouvrir la blessure.
Sa fille Edie, en découvrant cette histoire cherche à en savoir un peu plus sur ces gens qui avaient recueillie sa mère.
Elle se rend donc au château de Milderhurst et fait la connaissance des soeurs Blythe. Et c'est là que tout commence. Les vieux murs du château vont peu à peu dévoiler les secrets de la famille Blythe.
Leur histoire est comme leur demeure, pleine de portes condamnées, de passages secrets et de pièces abandonnées.
Mais que cache Milderhurst ?
Kate Morton entraine le lecteur dans un monde fait de secrets, de désillusions et de renoncements. Ses personnages sont les pièces maitresses d'un puzzle familial à la sombre destinée. Elle conduit celui ou celle qui entre, dans les profondeurs d'un jeu de mensonges et de conséquences. La vérité est la clef de ce roman, mais quelle est-elle ? Et surtout pourquoi ?
Chaque page tournée est une pierre de l'édifice que l'on gratte délicatement pour découvrir ce qui se cache réellement derrière. Tout comme Edie,  on découvre petit à petit la vie des soeurs Blythe, un père écrivain devenu fou et manipulateur, une cadette brisée par l'abandon de son fiancé, des aînées liées par un testament familial très étrange...Et un héritage maudit.
On se lie fatalement d'affection pour ces femmes au destin tragique. Comment les actes d'un père peuvent conduire ses enfants à une vie terne et quasi recluse ?
La plume de Kate Morton est magnifique. On est happé par son style tout en pudeur et en finesse. L'histoire se décline magistralement et le lecteur est comme hypnotisé. On ressort bouleversé de cette lecture riche en émotions. Chaque révélation, chaque nouvel élément, est calculé de manière à ce que le lecteur en redemande.
Ce roman est tout simplement une merveille. Il est de ceux que l'on n'oublie pas. Je vous le conseille vivement, vous ne serez vraiment pas déçus.





Les heures lointaines
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dimanche 11 septembre 2011

BELLE, Robin McKinley



Résumé Editeur :

Belle était loin d'être aussi jolie que ses soeurs. A quoi bon ? Aux soirées mondaines, aux robes somptueuses, elle préférait les chevaux et les auteurs anciens. Quand son père se trouva ruiné, elle en fut réduite à aller avec sa famille habiter une pauvre maison,dans un village au fond des bois. Tous auraient pu vivre ainsi, heureux d'une existence loin du luxe et des lumières de la ville, mais le destin s'acharna une fois encore sur eux. Quand son père revint au foyer avec l'histoire d'un château magique et de la terrible promesse qu'il avait dû faire à la Bête qui y vivait, Belle partit de son plein gré affronter le monstre et sa question sans cesse répétée : "Belle, voulez-vous... ?"
Ceci est son histoire...une hisstoire d'amour et de rêve.



Mon avis :

Tout le monde connait le conte de La belle et la bête. Robin McKinley, reconnue pour son excellent travail de réécriture des mythes et des fables classiques, nous offre ici une version de ce conte plus personnelle.
D'une écriture plus contemporaine et plus poétique, elle fait revivre la belle histoire d'amour et d'humanité qui va naitre de la rencontre entre une jeune fille et une bête.
Tout débute par l'histoire de Belle et de sa famille. Vivant en ville, l'affaire de son père est très prospère et la vie de Belle et de ses deux sœurs est très douce. Mais le destin se joue de cette famille unie et la faillite vient chambouler leur quotidien. Ils sont contraints de partir vivre dans un petit village à la lisière de la forêt dans une maison très pauvre. Au retour d'un voyage, le père de Belle leur conte son aventure et la promesse malheureuse qu'il a dû faire à une Bête vivant dans un château magique. Dans un mois, soit il se rend seul au domaine pour mourir ou il offre au maitre de séant une de ses filles. Belle se sacrifie et rejoint la bête dans son antre. Elle découvre rapidement qu'il n'est pas l'animal sanguinaire que dépeignent les villageois.
Dans cette version, Belle est décrite de façon plus profonde. C'est une jeune femme déterminée et très courageuse. Elle a ses propres pensées et ses propres aspirations. Nous sommes loin du profil de la jeune ingénue. A la différence de l'original, tous les personnages sont bienveillants. Ce qui est mis en avant ce sont leurs différentes personnalités et la façon dont ils appréhendent les situations.
La Bête par contre est trop fade. Elle n'est pas très effrayante, un peu pataude, voir très maladroite. Elle manque cruellement de personnalité. Il me semble qu'ici, elle n'est qu'un élément du décor et s'efface face à une Belle au tempérament prononcé. Si mes souvenirs ne me trompent pas, elle était un peu plus animal dans la première version. Ses sentiments sont très peu développés et l'on ressent un manque.
Plus personnellement, j'avoue que j'ai été un peu déçue. Un peu d'originalité dans cette réécriture plus moderne et adulte aurait été bienvenue. Il manque un peu de vivacité, de surprise. Du dynamisme !

Une réécriture magique et poétique où la féminité est très présente, mais un manque d'originalité qui laisse un sentiment de déjà vu marqué.






Belle
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samedi 10 septembre 2011

DRAGON-L'ÂGE DU FEU, E.E. Knight



Résumé Editeur :

Au plus profond d'une caverne, dans les montagnes, naît une couvée de dragons. Les quatre petits appartiennent à une espèce en voie d'extinction : ils sont le dernier espoir de survie de leur peuple. Mais des nains font irruption et sèment la mort dans la caverne.
Seul le jeune Auron parvient à s'échapper. Spécimen rare de dragon gris sans écailles, uniquement armé de son esprit, de ses griffes et d'un instinct de survie sans limite, il décide de partir en quête de ses semblables. C'est le début d'un long périple dans un monde dangereux, peuplé d'elfes mercenaires et d'humains violents, où il rencontrera des alliés improbables et découvrira sa véritable nature.



Mon avis :

Premier tome d'une saga qui met au premier plan les légendaires dragons, Dragon, l'âge du feu nous conte l'histoire d'AuRon, un dragonnet séparé très tôt de sa famille par des nains sanguinaires.
Tout au long du périple de ce jeune mâle, nous voyageons au travers de ses yeux. Vision très originale et bien différente de ce que nous connaissons. L'univers propre à la Fantasy est bien respecté, les différents peuples et décors sont présents : elfes, nains, hominidés, forêt magique...Mais ils ne seront que secondaires dans cette aventure. Le dragon, animal mythique souvent présent mais trop longtemps survolé, va prendre le devant de la scène.
De la sortie de l'oeuf au grand passage à l'âge adulte, nous vivons les premières impressions, les premiers instincts, la première corne, le premier feu et les premiers sentiments d'AuRon. Quel plaisir de voler dans le ciel et de voir défiler les magnifiques étendues de terres sauvages. Quelles émotions de ressentir les premiers signes d'un feu qui nait aux plus profond de ses entrailles. Quelle étrangeté de sentir monter une faim animale que seule la chair pourra combler. AuRon réveille en nous notre instinct primaire animal. Son monde est, pour quelques heures de lecture, le notre. C'est très déroutant au début. D' une première plongée dans un pays inconnu avec ses coutumes étranges et sa langue incompréhensible, nous apprenons le dialecte propre aux dragons, leur vision du monde et leurs comportements.
" Et l'histoire! " me direz-vous?. Auron mène une quête pour retrouver ses semblables. Il a été séparé très jeune de ses parents et  n'a pu recevoir l'apprentissage nécessaire pour appréhender le monde. Ses premiers pas dans cette terre inconnue, il devra les faire à l'instinct.  Il n'est pas dépourvu d'esprit ce petit dragonnet, il va se forger une existence hors du commun. Ses rencontres diverses qu'il fera dans son voyage sur le chemin des siens lui apportera une force encore insoupçonnée chez ses pairs : l'intelligence. Il mettra ses atouts aux services d'alliés de fortune pour prouver sa détermination à sauver sa race.
Comme dans tout premier tome, il est important de placer correctement le décor et les différents personnages. Ce qui peut, en général, donner une impression de longueur au récit. Mais E.E. Knight a su équilibrer son roman pour ne pas nuire à  l'histoire d'AuRon. Le récit s'installe au profit du monde dans lequel il évolue. Les descriptions sont fondues dans les différentes aventures que notre dragon va vivre. Ce qui donne au récit un rythme très régulier et le rend agréable à lire.

Voici donc un roman fantasy d'un nouveau genre ! Le Dragon a enfin une place d'honneur et c'est avec beaucoup de plaisir que l'on suit son périple. Originalité et divertissement sont les piliers novateurs de cette saga que j'ai bien l'intention de lire dans son intégralité.

Lu dans le cadre de l' amusant challenge " Choisir la prochaine lecture de ta PAL " de Magda31. Le principe est simple : la première personne met le lien de sa PAL sur le forum Livraddict, la seconde choisit un livre de cette PAL pour la première et met aussi le lien de sa PAL, une troisième fait de même, et ainsi de suite.... Mypianocanta a choisi de me faire lire Dragon pour pouvoir le découvrir. J'espère que mon avis sera dans ses attentes.
Merci les filles, je me suis bien amusée et cela m'a permis de sortir ce livre de ma PAL qui devient monstrueuse.






L\'Age de feu, Tome 1 : Dragon
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mardi 6 septembre 2011

APPARITION, Graham Masterton



Résumé Éditeur :


Chargé de restaurer une vieille demeure victorienne, David Williams y est confronté à d'étranges phénomènes : bruits mystérieux, lueurs inexplicables et surtout la présence de Brown Jenkin, un rat d'une taille monstrueuse qui rôde dans le grenier.
Il apprend bientôt que la maison était au siècle dernier un orphelinat et que tous les enfants y sont morts en l'espace de deux semaines. Épidémie ? Ou bien les petits pensionnaires ont-ils été enlevés et tués au cours d'un rituel abominable ?
Explorant le grenier, il découvre que celui-ci est en fait une porte sur le temps qui permet de revenir en 1886, date à laquelle les Grands Anciens firent une première tentative pour reprendre le contrôle de notre planète.
Une seconde offensive se prépare...


Mon avis :

Comme à son habitude, Graham Masterton ne fait pas dans la dentelle. Son écriture est franche et sans inhibition. Il vous décortique l'horreur magistralement et vous entraine dans les méandres du chaos.
Dans Apparition, cependant, il amène son thème dans une autre dimension. Il rend un hommage respectueux à une icône du fantastique, Lovecraft, de part le chemin que prend son histoire et certains personnages. Tout ceci, je l'ai découvert après lecture bien entendu car le monde lovecraftien n'est pas trop mon domaine, mais la curiosité m'a poussée à enquêter un peu. N'étant pas une adepte du plagiat, je vous propose plutôt de lire l'avis de Woland qui en parle mieux que moi.
Ce qui m'importe plus, c'est le côté épouvante. Je suis vraiment plus à l'aise sur ce point. Les amateurs du genre, ne seront encore une fois pas déçus. Graham Masterton est un virtuose de l'horreur. Il met à mal autant les adultes que les enfants. Pas de censure pour cet écossais machiavélique ! Les scènes sont parfois si bien détaillées que l'on pourrait presque sentir l'odeur du sang en les lisant. Le personnage de Brown Jenkin, le monstrueux homme rat est cruel à l'extrême. Il est vraiment belliqueux et caractériel, il ne tient pas en place. Faites attention à ses griffes, il les laisse trainer partout.
Le pauvre David Williams se retrouve vite dans une situation délicate. Son personnage n'a rien d'un super héros. Il va subir les méfaits de la maison et agir en conséquence. C'est tout. Masterton aime mettre au premier plan de ses romans des hommes sans grande force de caractère, poussés par la force des choses à se dépasser pour survivre. Il les fait évoluer physiquement et surtout mentalement. Ils sont très présents et souvent très drôles par leur maladresse.
Bref, tout en gardant sa ligne conductrice habituelle, Graham Masterton nous offre ici une sombre histoire de maison hantée à la sauce Lovecraft. C'est un régal. Les grands amateurs de ce dernier pourront apprécier le bel hommage que lui fait l'auteur et les novices seront certainement curieux de le découvrir. Je fais partie de cette deuxième catégorie et je remercie Monsieur Masterton d'avoir su encore me combler, d'avoir titiller ma curiosité et me donner l'envie de découvrir l'univers étrange de Lovecraft.






Apparition
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vendredi 2 septembre 2011

NOUVELLE SESSION "MASSE CRITIQUE" CHEZ BABELIO

Que vous dire de plus ! A part rendez vous le 8 septembre sur Babelio ! De nombreux livres nous attendent !

jeudi 1 septembre 2011

LE SILMARILLION, J.R.R. Tolkien




Résumé Editeur :


Les Premiers jours du Monde étaient à peine passés quand Fëanor, le plus doué des elfes, créa les trois Silmarils. Ces bijoux renfermaient la Lumière des Deux Arbres de Valinor. Morgoth, le premier Prince de la Nuit, était encore sur la Terre du Milieu, et il fut fâché d'apprendre que la Lumière allait se perpétuer. Alors il enleva les Silmarils, les fit sertir dans son diadème et garder dans la forteresse d'Angband. Les elfes prirent les armes pour reprendre les joyaux et ce fut la première de toutes les guerres. Longtemps, longtemps après, lors de la Guerre de l'Anneau, Elrond et Galadriel en parlaient encore.


Mon avis :

Comme beaucoup de monde, je connais la trilogie du Seigneur des Anneaux, œuvre grandiose de J.R.R. Tolkien, relancée grâce à son adaptation cinématographique à grand succès.
Alors quand Plumeline a proposé une lecture commune de Le Sirmarillion, j'ai eu envie d'en connaitre un peu plus sur l'univers de l'auteur. Il est tout de même l'image emblématique de la fantasy et je trouvais réducteur de ma part de le remiser à une seule référence.
Le Silmarillion est le commencement, la naissance de Eä, la Terre qui connaitra la grande Guerre de l'Anneau. Mais bien avant cela, elle fut avant tout le théâtre d'une guerre longue et sanglante entre tous ses habitants, les Elfes, les Humains, les Valars, les Orcs et les Nains. Les différences attribuaient à chacun lors de leur création vont générer immanquablement des dissensions entre eux. Et plus que tout, l'orgueil, l'envie et la jalousie vont attiser un feu violent qui va tout dévaster. Un être malfaisant va profiter de la faiblesse de chacun pour insuffler la haine et le mépris. Ce sera le chaos, la Terre deviendra un gigantesque champs de bataille, une ruine emplie de désespoir.
Quel noir dessein conduit à tout ceci ? Le pouvoir ! Le pouvoir !
J.R.R. Tolkien a inventé un autre monde. Une terre habitée par des êtres liés à la nature, à la pierre ou à la mer. Une Terre où différents peuples pourraient vivre en harmonie. Mais je dis bien "pourraient", car ce ne sera malheureusement pas le cas.
Il y a des Dieux ( un peu ressemblant avec la mythologie grecque ou romaine ), des elfes et des nains ( référence possible avec les celtes ) et des hommes ( là on ressent plus une communion avec la Bible ). Et tout un univers complet et complexe où évoluent tout ce petit monde.
Le roman se présente sous forme de récit, comme un conte et l'on est tout de suite happé dans cette étrange ambiance qu'a créée Tolkien autour de ses personnages. On n'est plus sur la Terre mais on surfe sur Eä à l'aide des mots. Il est quand même très difficile de bien situer les différentes grandes villes ou sites où se dérouleront les combats car il y a beaucoup de noms à mémoriser ( de plus ce sont des mots de la langue elfique !!, un peu tarabiscotés ! ). De même pour les personnages, entre les différentes tribus elfiques, les nombreux peuples humains et les longues lignées naines, on finit par en perdre son latin.
Il serait intéressant de commencer son apprentissage du monde de Tolkien avec ce roman car il apporte des informations qui seront très utiles pour entamer la trilogie du Seigneur des Anneaux. D'ailleurs l'épilogue relate en bref cette guerre, comment Sauron va mettre le chaos pour retrouver l'anneau unique. Et puisque l'histoire tragique des Elfes et des Hommes commence par la disparition des Silmarils, autant suivre la chronologie. Bien entendu, il est possible de les lire dans le désordre, ça ne gênera en rien la compréhension générale des différents récits.

En bref, j'ai fait une très belle découverte grâce à cette lecture commune et n'ayant lu que le premier tome du Seigneur des anneaux, je pourrais l' apprécier encore plus par la suite...

Voici les avis des autres lecteurs : Plumeline, Aïwe, Bubblegirl67, Cerisia, Chtitepuce, Kactusss, Karline, Minidou, Mypianocanta, Nnenetth, Ptitetrolle, Sollyne, TheChouille, Vashta Nerada.








Le Silmarillion
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LE SOLEIL DES MOURANTS, Jean-Claude Izzo



Résumé Éditeur :

Lorsque les pompiers évacuent le corps de Titi, son seul vrai copain de galère mort sous un banc de la station Ménilmontant, Rico décide de foutre le camp. De quitter Paris, pour le Sud. A mourir, autant mourir au soleil.
Dans l'hiver glacial, Rico rumine l'échec de sa vie. Son divorce. Son fils, Julien, qu'il n'a plus le droit de voir. L'engrenage qui l'a jeté à la rue.
A Marseille, il voudrait revoir Léa, le premier amour de sa jeunesse. Qui a dit que l'espoir est au bout du chemin?


Mon avis :

Pourquoi ce livre ? Un challenge organisé par Calypso. Un mot est choisi et les participants sélectionnent et lisent un roman ou autre avec ce mot dans le titre. Pour cette session, le Soleil était à l'honneur. Après une petite recherche à la médiathèque, ce livre m'interpelle : Le soleil des mourants. Je ne connais pas son auteur mais qu'à cela ne tienne, je pars à la découverte...

Petit roman de 250 pages, il se lit très rapidement. On s'imprègne des premiers mots et nous voilà embarqués dans la vie ratée, gâchée de Rico. Cet homme avait tout pour être heureux mais un jour sa vie bascule. Sa femme le quitte et lui commence à boire. C'est l'inévitable descente aux enfers. Il perd son travail, ses amis et se retrouve vite à la rue. Il rejoint les nombreuses âmes errantes des rues de Paris.
La galère et la misère sont son lot quotidien. Les pauvres hères qu'il côtoie sont aujourd'hui tout ce qui lui reste. Jusqu'au jour où Titi, son meilleur pote de galère meurt dans le métro dans l'indifférence la plus totale.
Rico se raccroche donc au souvenir le plus heureux qu'il ait, son amour de jeunesse. Marseille et la belle Léa qui a fait battre son cœur. Il se dit, comme dans la chanson d'Aznavour, que la misère serait moins pénible au soleil. Il se trompe, la misère est la même où que l'on aille.
L'histoire de Rico nous est raconté par un jeune galérien rencontré à Marseille qui se prend d'affection pour cet homme qui n'est plus que l'ombre de lui-même.
Jean-Claude Izzo parle dans ce roman de la vie difficile et cruelle des SDF qui vivent dans la rue. Il explique par le biais des différents personnages, comment l'indifférence et le mépris des gens dits "normaux" sont pesants. Cette misère leur fait peur car personne n'est à l'abri. On peut tout perdre du jour au lendemain. Il est difficile, voir impossible, de remonter à la surface. Personne ne va venir à votre secours. De plus, la vie dans la rue est une roulette russe. C'est chacun pour soi. La misère ne se partage pas. Les dangers sont nombreux et la lutte est violente. La dignité est le dernier crampon qui les retient. Une fois perdue, la fin est inévitable.
Ces hommes et ces femmes, vous les croisez tous les jours dans les rues. Votre regard, votre main tendue sont le seul espoir qu'ils leur restent. Ne les jugez pas trop facilement, vous pourriez être à leur place un jour.
Le texte est écrit dans un style très simple, beaucoup de dialogues, et une écriture très parlée. Pas de grands discours sur la misère du monde, ni coup de gueule, et encore moins d'appel à l'injustice mais juste l'histoire d'un homme qui glisse, glisse, glisse pour un jour se noyer. Et le soleil ne sera pas la bouée de sauvetage qu'il espérait...

J'ai donc fait une très belle découverte avec ce roman. L'écriture est très agréable, le sujet est traité avec beaucoup d'intelligence et les personnages sont tous très attachants.

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Le soleil des mourants
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